Peut-on Faire la Omra avec des Dettes ? Guide Complet pour les Pèlerins
La Omra est un pèlerinage sacré en Islam que de nombreux musulmans aspirent à accomplir. Comme le Hajj, qui est un devoir religieux obligatoire et se déroule pendant le mois de Dhu al-Hijjah, la Omra peut être effectuée à tout moment de l’année. Cependant, pour beaucoup de croyants, une question cruciale se pose : “Peut-on faire la Omra avec des dettes ?” Ce guide explore cette question complexe en détaillant les implications spirituelles et financières du pèlerinage, tout en fournissant des conseils pratiques pour ceux qui envisagent ce voyage spirituel en Arabie Saoudite.
L’importance de régler ses dettes en islam
Le Messager d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue, a dit : « Par celui qui tient mon âme dans sa main ! Si un homme était tué dans le chemin d’Allah, puis qu’il était rendu vivant, puis qu’il était tué. Puis qu’il était rendu vivant, puis qu’il était tué en ayant sur lui une dette, il ne rentrerait pas au Paradis jusqu’à ce qu’il ne se soit acquitté de sa dette. » D’après Samoura Ibn Joundoub (qu’Allah l’agrée) : Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a prié le sobh puis il a dit: « Y a t-il quelqu’un de Bani Untel qui est présent ? Certes votre compagnon est bloqué à la porte du paradis à cause d’une dette qu’il avait ».
C’est à dire que l’âme de cet homme qui était mort a été bloquée à la porte du paradis et n’y est pas entrée. En effet, les âmes des croyants morts sont dans le paradis en attendant le jour du jugement.
Ainsi un homme était mort récemment. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a donc demandé si des hommes de sa tribu étaient présents afin qu’ils prennent en charge une dette qu’il avait et qu’il n’avait pas réglé avant de mourir et à cause de laquelle son âme n’a pas pu entrer dans le paradis.
Ceci montre donc l’importance de régler ses dettes et le cas échéant de régler les dettes de ses proches morts qui n’ont pas pu le faire.
Invocation pour se protéger des dettes et s’en délivrer
Le Prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, demandait à Allah Sa protection contre les dettes. Et celui qui est criblé de dettes peut dire l’invocation suivante extraite de l’authentique de At-Tirmidhi ; « Ô Allah ! Permets-moi de me contenter du licite sans avoir recours à l’illicite. Et enrichis-moi par Ta grâce pour me passer de tout autre que Toi. »
La Omra et les Dettes : Nuances entre Permission et Validité
Est ce que la omra ou le hajj est valable avec des dettes ?
oui mais cela nécessite une explication détaillée. Dans l’Islam, la validité des rites religieux, ici le Hajj et la Omra, est déterminée par l’intention sincère (niyyah) et le respect des actes prescrits qui doivent être accomplis selon la sounnah du prophète. Les dettes ne compromettent pas la validité de ces adorations en soi. Le hajj ou la omra accomplit avec des dettes n’invalide pas le hajj ou la omra.
Est-il permis d’accomplir le hajj ou la omra avec des dettes ?
La question de savoir s’il est permis d’accomplir le Hajj ou la Omra avec des dettes est sujette à divergence parmi les savants de l’Islam. Il convient de distinguer dans la dette et le voyage pour la omra et/ou le hajj, plusieurs situations:
1 – La dette avec un délai qui n’est pas encore arrivé au moment du voyage ou une dette à régler par échéancier: cette sorte de dette n’empêche pas et ne s’oppose pas au fait d’accomplir le hajj ou la omra.
2- La dette dont la date de son remboursement est à son terme au moment du voyage ou avant le voyage ou la dette dont la date de remboursement n’a pas été déterminé par le créancier par exemple au créancier de dire : “tu me remboursera lorsque tu en auras la capacité” etc…
-Si le fait de ne pas aller au hajj ou en omra permets de régler la dette alors dans ce cas, il ne lui est pas permis d’accomplir la omra ou le hajj sauf avec la permission du créancier.
-Si le fait de partir pour la omra ou le hajj n’a pas d’impact sur le règlement de la dette, dans ce cas, il lui est obligatoire de voyager pour accomplir le hajj ou la omra car dans ce cas, il peut régler sa dette et voyager.
-Si l’argent pour accomplir le hajj ou la omra n’est pas suffisant pour régler la dette, c’est-a-dire que si la personne voyage pour le hajj ou la omra ou reste et ne voyage pas , elle ne pourra pas régler ce qu’elle doit, dans ce cas également, il n’y a pas de mal à ce que la personne voyage pour accomplir le hajj ou la omra.
Il convient de bien comprendre la nuance entre la permission de voyager pour la omra ou le hajj avec des dettes et la validité de la omra ou le hajj si la personne malgré sa dette est partit pour cette adoration. Le hajj et la omra seront valide à partir du moment où elles ont été accomplies avec sincérité et selon la sounnah du prophète quant à sa permission voir les 3 cas cités ci-dessus.
Peut-on faire la omra avec un crédit usuraire (bancaire)?
Le Prophète a dit : «Allah est bon et n’accepte que ce qui est bon.»
L’interdiction de la riba est clairement stipulée dans plusieurs versets du Coran. Cinq châtiments sont rapportés dans le coran et la sounnah concernant la pratique de l’interêt usuraire. En voici quelques un :
-Sourate Al Baqara verset 275 (traduction rapprochée du sens du verset) : « Ceux qui mangent le Riba ne se lèveront que comme celui que le toucher de Satan a bouleversé (*). Ceci car ils ont dit que certes la vente est comme le Riba mais Allah a autorisé la vente et interdit le Riba ».
-D’après Sa’id Ibn Joubayr, ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit : « Le jour de la résurrection, il sera dit à la personne qui a mangé le Riba : Prends tes armes pour la guerre ». Rapporté par Ibn Jarir Tabari dans son Tafsir n°6254
-D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Le Riba comporte soixante-dix péchés, le moins grave d’entre eux étant équivalent au fait que l’homme se marie avec sa mère ». Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°2274
Certains savants, ou plutôt la majorité des savants sont d’avis que le hajj payer avec l’interêt usuraire n’est pas valide tout en ayant commis le péché d’avoir acquis cet argent de manière illicite.
Une autre partie des savants sont d’avis que si la personne voyage pour accomplir le hajj ou la omra avec cet argent, alors l’adoration est valide tant que les rites sont conformes au préceptes de l’islam.
Quant à la récompense de l’adoration, qui est le but du serviteur alors elle peut être diminuée jusqu’a ne plus être récompensé à cause de l’acquisition de cet argent par un moyen illicite (haram).
Peut-on faire la omra avec un crédit ou un emprunt ?
Le hajj et la omra sont deux adorations obligatoires en islam pour le musulman en capacité physique et financière. Allah à dit dans sourate Al Imran verset 97 (traduction rapprochée) « Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui en ont la capacité d’aller faire le hajj de la Maison. Et celui qui mécroit alors certes Allah se passe largement des mondes».
Elles ne sont donc pas obligatoire, si la personne n’a pas l’argent pour l’accomplir, et il ne lui en sera pas tenu rigueur. Dans le cas ou la personne ne dispose pas de l’argent à l’instant ou elle souhaite réserver pour accomplir son hajj ou sa omra mais à de quoi rembourser son emprunt à son retour comme celui qui dispose d’une rente ou d’un salaire mais dont l’argent n’était pas disponible au moment de sa réservation alors il n’y a pas de mal à ce qu’il emprunte.
Se voir offrir le Hajj ou l’Omra tout en ayant des dettes envers autrui.
Pour une personne endettée, recevoir l’opportunité d’effectuer le Hajj ou l’Omra est une occasion précieuse, et il est important de noter qu’il n’y a aucun reproche ni blâme à formuler dans ce contexte. En effet, la jurisprudence islamique autorise une personne endettée à accepter un voyage pour accomplir le Hajj ou l’Omra lorsqu’il s’agit d’un don ou d’un cadeau offert par un tiers. Ce financement est distinct des dettes personnelles et ne modifie en rien les obligations financières envers les créanciers. Ainsi, l’acceptation de cette offre ne constitue pas une atteinte aux engagements financiers, et le voyage ne doit pas être source de reproches pour celui qui est endetté. Cette opportunité spirituelle reste valide et respectée, même en présence de dettes.
La Question des Dettes dans le Contexte du Hajj et de l’Omra
Lorsqu’il s’agit d’accomplir le Hajj ou l’Omra, la question des dettes peut soulever des préoccupations importantes. En accord avec la jurisprudence islamique, il est impératif de régler toutes ses dettes avant de pouvoir entreprendre ces pèlerinages. Ce principe est ancré dans la fondation de l’Islam, qui insiste sur le fait que les engagements financiers doivent être honorés avant de se consacrer à des actes de dévotion religieuse. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a souligné l’importance de rembourser les dettes, en disant : « Qu’Allah accorde Sa miséricorde à l’homme qui est bienveillant et généreux lorsqu’il vend, achète, s’acquitte de ce qu’il doit et lorsqu’il réclame le paiement de sa créance » (Boukhari).
Il a également déclaré : « L’âme du croyant reste suspendue à cause de sa dette, tant que celle-ci n’est pas acquittée » (rapporté par al-Châfi’î, Ahmad, al-Tirmidhî, Ibn Mâdja et al-Dâramî).
De plus, il a averti : « En vérité, le plus grand péché, en dehors des péchés majeurs qu’Allah a interdit, est de mourir avec une dette non réglée et sans avoir laissé de quoi la rembourser rapporté par Ahmad.
Ainsi, il est essentiel pour les musulmans de s’assurer que toutes leurs obligations financières sont réglées avant de se lancer dans le Hajj ou l’Omra, afin de respecter pleinement les préceptes de l’Islam.
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